L'épée



L’épée mesure 110 cm de long pour 770 grammes maximum. La longueur de la lame est de 90 cm. La section de la lame de l’épée est triangulaire. La partie de la lame parcourue par les fils électriques doit être sur le dessus. Ses bords ne sont pas coupants. La lame doit être la plus droite possible, une courbure est tolérée à condition qu’elle n’excède pas 1 cm.

La lame est parcourue (à l’intérieur d’une rainure) de deux fils électriques qui relient le bouton à deux des trois broches présentes dans la coquille. La troisième broche est reliée à la masse de l’épée. Le bouton fonctionne sur le principe d’un interrupteur. Il faut y exercer une pression supérieure à 750 grammes pour permettre le passage du courant électrique du circuit de l’épée.

La coquille de l’épée est circulaire. Elle protège la main qui porte l’épée. Son diamètre ne doit pas dépasser 13.5 cm. Elle est isolée électriquement pour ne pas être comptabilisée comme une surface valable.

Le tireur tient son arme par la poignée. Celle-ci peut être de plusieurs types : droite, orthopédique (aussi appelée poignée crosse car plus maniable), italienne,...

Matérialisation des touches


En rouge, aire de touche à l'épée

La surface valable correspond à la totalité du corps du tireur. Le tireur ne porte pas, à la différence du fleuret et du sabre, d’équipement conducteur. Il tire sur une piste métallique qui l’isole du sol afin de permettre la matérialisation électrique de la touche uniquement sur son corps.

La convention

La convention de l’épée a été adoptée à Paris en juin 1914 par la commission d’épée de la Fédération internationale d’escrime. Elle reprend, précise et complète les règlements élaborés par les diverses commissions et académies depuis 1882.

Les règles régissant les épreuves d’épées tirées à l’appareil de contrôle électrique des touches ont été rajoutées en 1936.

La convention de l’épée déclare que le premier des deux tireurs qui touche l’autre emporte le point. Si les deux tireurs se touchent simultanément (on parle alors de coup double), les deux tireurs marquent un point.

Technique et maniement de l'épée

Finale de l'édition 2012 du Challenge Monal (tournoi de coupe du monde d'épée à Paris), opposant Diego Confalonieri (à gauche) à Fabian Kauter (à droite). Kauter touche en attaquant en flèche alors que Confalonieri touche en contre-attaque (arrêt).

Contrairement aux deux autres armes que sont le fleuret et le sabre, l'épée n'est pas régie par les conventions de priorité, le premier qui touche marque le point. (Pour plus de détails à ce sujet avant d'aller plus loin, voir l'article Escrime).

À l'épée, la conversation est libre. Ce qui ne nuit pas à la qualité de l'assaut, loin de là : la réaction du tireur à un mouvement de son adversaire est une surprise de chaque instant. Il s'agit donc non pas de jouer uniquement sur la souplesse et la technique (comme au fleuret) ou sur la vitesse et l'explosion (comme au sabre), mais d'allier ces différents facteurs au sein d'une stratégie mouvante et vivante qui permettra de prendre le tireur adverse au piège. L'épée, c'est avant tout l'arme de l'attente, de l'observation, de la préparation : et quand la faille adverse est enfin découverte et percée à jour, il s'agit de s'y engouffrer avec force, rapidité et finesse.

On observe généralement deux types d'épéistes : le premier, opportuniste, attend l'erreur de son adversaire pour ensuite fondre sur lui quand l'occasion espérée se présente ; l'autre, bretteur, provoque l'erreur de son adversaire en l'attaquant de front. Ces deux attitudes varient souvent au gré et en cours de combat, selon la personnalité du tireur adverse, l'ambiance du moment, l'état de corps et d'esprit de l'escrimeur à cet instant-là.


©Les3armes2016